Une analyse fédérale de 30 antibiotiques utilisés dans l'alimentation animale ont révélé que la majorité d'entre eux étaient susceptibles de contribuer au problème croissant des infections bactériennes résistantes aux traitements chez l'homme, selon des documents publiés lundi par un groupe de défense de la santé.
Antibiotiques pour animaux sans blague
L'analyse, menée par la Food and Drug Administration et couvrant les années 2001 à 2010, a été détaillée dans des dossiers internes que le groupe à but non lucratif, le Conseil de défense des ressources naturelles, obtenu par le biais d'une demande en vertu de la loi sur la liberté d'information et d'un litige ultérieur.
Dans les documents, dont certains ont été examinés par le New York Times, des scientifiques de la F.D.A. ont étudié 30 additifs de pénicilline et de tétracycline dans l'alimentation animale. Ils ont découvert que 18 d'entre eux présentaient un risque élevé d'exposition des humains à des bactéries résistantes aux antibiotiques via les aliments.
Les bactéries résistantes rendent difficile et parfois impossible le traitement des infections avec des antibiotiques ordinaires. Les scientifiques n'avaient pas suffisamment de données pour juger les 12 autres médicaments.
Au moins deux millions d'Américains tombent malades chaque année et environ 23 000 meurent d'infections résistantes aux antibiotiques, selon les estimations des Centers for Disease Control and Prevention. Les représentants de l'industrie alimentaire blâment en grande partie les hôpitaux et les traitements administrés aux personnes pour la montée des superbactéries mortelles. Mais de nombreux scientifiques pensent que l'utilisation aveugle d'antibiotiques pour animaux dans les aliments pour animaux est un contributeur majeur.
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